Editos

Edito N°14

Edito du Secrétaire Général

"Allez plus loin sur la voix de la paix "

Porto-Novo,  le 13 Mars 2014

Il fallait le dire, le répéter, l'expliquer, à tous les foras, à toutes les occasions, dans tous les discours: le dialogue ne peut qu'être national. Une position tenue par le PRD depuis l'exacerbation de la tension sociale. Même la radicalisation des postures n'avait pas empêcher le parti à soutenir qu'il ne voit se profiler qu'une seule voie de sortie d'impasse qui est le dialogue de tous les acteurs majeurs de la vie publique nationale. Un dialogue dont la responsabilité devait échoir au seul gouvernement sous l'impulsion de son chef, le président de la République à qui incombe le devoir de mettre en application les éventuelles résolutions qui en seraient issues. Pas donc de dialogue sans l'implication effective de l'ensemble des forces politiques et sociales aussi bien celles soutenant l'action du pouvoir que celles se réclamant de l'opposition.

Après quelques résistances et incompréhensions, l'opinion publique nationale a droit à quelques signes de détente. Le gouvernement a repris langue avec les responsables syndicaux. Des négociations un peu laborieuses certes mais un début très promoteur néanmoins lorsqu'on se réfère aux positions tranchées de départ. L'initiative a au moins le mérite de faire renaître l'espoir dans les rangs de tous les acteurs de l'éducation notamment les enseignants, élèves, étudiants et parents d'élèves. Cela a d'ailleurs permis la levée de certains motions de grève de la part de quelques organisations syndicales autrefois en grève. Même si l'accalmie reste précaire et sans garantie d'une recrudescence de la tension dans les jours à venir. De la même manière que la presse a relayé quelques actions d'éclats du chef de l'Etat à l'endroit de quelques personnalités politiques de premier plan. Ce n'est peut-être pas encore le décalogue attendu mais ces signes permettent de s'en rapprocher si tant est que ces actions sporadiques sont soutenues et répétées.

Au PRD, l'heure n'est pas à l'autosatisfaction face à ces petits pas vers un apaisement total du climat socio politique national. Tous les acteurs de la vie publique demeurent redevable au peuple du Bénin de ce climat de paix qui a toujours régné même aux pires moments de la vie du pays. L'entretien de cette paix est un devoir pour chaque acteur politique, social, religieux, culturel. Rien ne peut justifier la persistance d'un contexte mettant en péril les fondements de la République. Si le PRD a pu jouer sa partition dans la préservation de la quiétude sociale, en toute circonstance, parfois au détriment de ses intérêts spécifiques notamment à l'issue des élections présidentielles de 2006 et de 2011, on ne voit pas pourquoi les arts en feraient autant chaque fois que cela s'avère nécessaire. Un seul mot: la paix seulement. 

Wabi  KARIM FAGBEMI
Sécrétaire Général du Parti du Renouveau Démocratique