Editos

Edito N°9

Edito du Secrétaire Général

"L’histoire de Houngbédji est connue."

Porto-Novo,  le 20 novembre 2013

Deux fois présidents de l’Assemblée nationale, plusieurs fois députés, élu premier maire de Porto-Novo sous l’ère du renouveau démocratique, deuxième aux deux dernières présidentielles dans les conditions connues de tous les Béninois y compris les vainqueurs eux-mêmes.

Très peu d’hommes politiques encore en activité ou non peuvent se vanter d’un tel parcours aux antipodes des insinuations de quelques agitateurs lancés sur les pavés de Porto-Novo et incapables de désigner nommément leur cible. Face à la peur des commanditaires de se dévoiler, on aurait pu leur opposer le silence mais en tant que Secrétaire général du Prd et très proche collaborateur du président Adrien Houngbédji depuis plusieurs années j'ai senti le devoir de partager quelques aspects de ce que je connais de l’homme et que connaissent certainement des millions de compatriotes.

Tous les députés de la première législature se souviennent de ce coup de tête de leur président qui, en 1992 a décidé, en une nuit, de déménager l’Assemblée Nationale au Palais des Gouverneurs, alors que celle-ci était à Cotonou et ne venait à la MIC (Maison Internationale de la Culture) à Porto-Novo que pour les plénières. Il va œuvrer à la suite de ce déménagement à sa réhabilitation par la coopération française. Lorsque le président Houngbédji est redevenu président de l’Assemblée nationale (1999-2003) il a fait voter dans le budget de l’Assemblée nationale la construction à Porto-Novo d’un nouveau siège de l’institution en 2002. Le site envisagé était le terrain situé  derrière le Palais des Gouverneurs et derrière le terrain omnisports du Stade Charles de Gaulle, propriété de l’Etat. Mais le gouvernement d’alors s’y est opposé estimant que la construction d'un nouveau siège du parlement ne relevait pas des prérogatives de l’Assemblée nationale. Ce qui a permis à des pseudo-sage de faire changer le site initial afin de bénéficier de substantielles indemnités d’expropriation à l'origine de la honte de l’actuel chantier en souffrance au bord de la lagune. Le Président Houngbédji a également permis l’installation du siège de la Haute cour de justice à Porto-Novo en affectant le domicile officiel du président de l’Assemblée nationale à cet effet. Les documents qui l’attestent sont disponibles dans les archives du Secrétariat Général de l’Assemblée Nationale.

Son bref passage au gouvernement (1996-1998), en tant que premier ministre a donné lieu à l'élaboration par son cabinet du Programme spécial de réhabilitation de la ville de Porto-Novo. D'autres projets ont vu le jour grâce à la détermination de ce premier ministre que l'on disait "kpayo". Ainsi ont été mis en chantier la Cour Suprême à Porto-Novo, le nouveau Stade Charles de Gaulle sur le même site que l'ancien, le marché de  OUANDO financé et réalisé par la Coopération française, l'accord de financement du premier PGUD déclencheur des pavages des rues à Porto-Novo, le collecteur de OUINME etc...Permettez moi de ne pas évoquer les actes posés à titre personnel par le président Houngbédji aussi bien pour des Porto-Novien que pour d'autres compatriotes avant, pendant et après son exile. L'amour pour sa ville et son pays n'a jamais été un mythe.

Sans nul doute ce parcours du président Houngbédji  a largement contribué à la plupart des réalisations en faveur du développement de la ville de Porto-Novo ces vingt dernières années. Comment peut-on alors insinuer que le président Houngbédji n’a rien fait pour le développement de son pays en général et de Porto-Novo en particulier ?

 

Wabi  KARIM FAGBEMI
Sécrétaire Général du Parti du Renouveau Démocratique