Edito du Secrétaire Général

L’opposition au Prd…

Porto-Novo,  le 01 avrril 2013

Une précision convient d’entrée : les différentes instances du Parti du renouveau démocratique, de la base au sommet, n’ont de cesse de rappeler l’appartenance du parti à l’opposition depuis les dernières élections présidentielle et législatives de 2011.

Option qui n’a jamais varié depuis lors malgré les soubresauts connus par la plupart des grands regroupements politiques post-élections 2011 ; option confirmée par une résolution du 3ème congrès du parti en février 2012. Tout ceci dans le cadre des principes qui ont toujours été ceux du parti et dont l’élément central demeure la préservation de la légalité républicaine. Toute posture d’opposition à esprit de critique frontale, de contestation permanente ou de défis vis-à-vis des symboles de l’Etat était donc exclue. Notre opposition ne s’exerce aucunement contre la République du Bénin mais à l’endroit d’un système de gouvernance auquel nous avions proposé, en partenariat avec nos alliés, une alternative crédible. La consolidation de l’Etat de droit à ses exigences que le Prd a toujours assumé. Les positions publiques des responsables du parti obéissent à cette démarche validée par les différentes instances internes à divers niveaux.

A notre humble avis, la compétition politique se nourrit des échanges permanents et du dialogue entre les différents acteurs de la vie publique. Contrairement à la rupture radicale qui pourrait déboucher sur toute sorte d’aventures hasardeuses voire douloureuses pour le peuple et même dangereuse pour notre démocratie. Les exemples sont légion sur le continent. La conception au Prd sur le sujet est que son président, Me Adrien Houngbédji n’est ni un rebelle ni un chef de guerre encore moins en position de belligérance armée vis-à-vis du chef du gouvernement mais plutôt un adversaire politique, dans le cadre d’une opposition républicaine. Vu sous cet angle, l’exercice consiste à faire en sorte que chaque camp puisse expliciter ses préoccupations en évitant les heurts et les affrontements stériles dans la mesure du possible. Une réforme, un projet, une crise, un événement d’envergure nationale, à chacune de ses occasions le Prd ne se prive pas de se prononcer en fonction d’approches participatives incluant aussi bien les représentants du pouvoir que ceux de l’opposition ou encore d’acteurs de la société civile, (Pvi, coton, révision de la constitution, Lépi, crise dans l’enseignement). Cette position n’a-t-elle pas favorisé l’initiative, l’étude et le vote de plusieurs lois participant à l’amélioration du climat social ?

C’est donc pour préserver ces principes fondateurs du parti que ses responsables ont fait le choix de son autonomisation vis-à-vis d’autres courants de pensée sans fermer la porte à des initiatives fédératives chaque fois que cela parait nécessaire et dans l’intérêt de ses militants et des populations béninoises. L’appartenance à l’opposition n’est pas la réaction à une situation de parcours ou à un caprice personnel ; cela procède en définitive d’une volonté identitaire propre, incarnée par les militantes et les militants. Ni revanche ni capitulation.  

Wabi  KARIM FAGBEMI Sécrétaire Général du Parti du Renouveau Démocratique